PEYRON Albert (1904-1985)

Né le 6 septembre 1904 à Bollène.

En 1920, il est apprenti chez LAMBERTIN artisan menuisier : 10h de travail par jour pour 4F.

En 1933 il ouvre une droguerie dans la rue de la paix. Avec M. VARAUD, instituteur, il crée une bibliothèque populaire progressiste.

En 1934, il participe aux actions contre la montée du fascisme. Membre du Comité de Front Populaire, il organise l'aide aux républicains espagnols.

En 1940, dès sa démobilisation, il rejoint la Résistance. Il sert de boîte aux lettres pour les résistants clandestins et assure les liaisons avec les maquis. Son grenier abrite une imprimerie clandestine du Parti communiste. Il subit les tracasseries de la police de Vichy, menaces et perquisitions. En 1944, il adhère au Parti communiste clandestin ainsi que son épouse.

De 1947 à 1956 il est élu conseiller municipal sur la liste présentée par le Parti communiste. Maire adjoint il participe à d'importantes réalisations : construction des groupes scolaires Curie à Bollène, Alexandre Blanc à St Pierre, Joseph DUFFAUT à St Blaise, Gabriel PERI à La Croisière ; bibliothèque municipale, Foyer du 3ème Age Ambroise CROIZAT à Bollène ville ; colonies de vacances à PEROL et THEYS.

Militant très actif, il participe à toutes les actions pour la Paix (Appel de STOCKOLM) contre les guerres du Vietnam et d'Algérie, pour la défense de l'école laïque. 

De 1952 à 1953 il est élu secrétaire de la section communiste à Bollène.

A la retraite il se consacre à rassembler les archives de la municipalité et de l'organisation communiste bollénoise.

Trouvé aux archives départementales :

Le 10 novembre 1943, dans son rapport au Préfet le commissaire de police signale la distribution de tracts à BOLLENE :

« Ce sont des tracts faits à la ronéo, signés du Parti communiste et des jeunesses communistes, contre les déportations en Allemagne, pour l’augmentation des salaires. Pour la liberté. Pour la défaite d’HITLER, pour la grève générale le 11 novembre ».

Le tirage de ces tracts est probablement l’œuvre d’Albert et Lucienne PEYRON sur la ronéo installée dans leur grenier.