Victor et Hélène BASCH

Victor et Hélène BASCH

Victor BASCH (1863-1944)

Victor BASCH était un juif socialiste anti-conformiste, il s'est battu dans sa jeunesse pour Dreyfus. Il a pris une part importante dans la naissance du Front populaire et a apporté son soutien aux républicains espagnols. En 1898, Victor BASCH est le cofondateur de la Ligue française pour la défense des droits de l'Homme et du citoyen. Il s'inquiète très tôt à la montée du nazisme en Allemagne. Dans les années 1920 et 1930 il s'engage contre l'extrême droite.

Hélène BASCH (1863-1944)

Hélène BASCH est née sous le nom d’Ilona Fürther. Elle est une militante pour les droits de la personne humaine et elle est de confession juive. Elle se marie le 7 novembre 1885 au temple de Pest avec Victor BASCH. Hélène habite au 8 rue Huysmans dans le 6ème arrondissement de Paris de 1913 à 1940. Elle a eu 5 enfants : Lucien, Fanny, Yvonne, Suzanne et Georges, ce dernier est marié à Marianne BASCH, doctoresse juive à Bollène Le 27 octobre 1941, des Allemands ont placardé une affiche anti-juif sur la porte de son cabinet à Bollène.

Hélène est inquiète dès les débuts de l'occupation allemande. Elle et son mari fuient en zone libre en 1940, et s'installent dans le quartier de Saint-Clair à Caluire-et-Cuire.En janvier 1944, la milice de Lyon repère Victor et Hélène BASCH à Caluire-et-Cuire. Le 10 janvier 1944 Victor BASCH est arrêté . Hélène, âgée de 79 ans refuse de le laisser et se fait donc arrêtée à son tour. Lécussan racontera par la suite : « Moritz jugea Victor BASCH trop âgé pour pouvoir l'arrêter, et nous décidâmes de l'exécuter ». Lécussan, accompagné d'autres miliciens et de Moritz, conduira alors le couple à Neyron dans l'Ain où Victor et Hélène BASCH sont abattus de plusieurs coups de feu, le soir même. Lécussan reconnaîtra avoir abattu lui-même Victor BASCH. Gonnet se chargeant d'assassiner Hélène BASCH de deux balles de pistolet. Sur le corps de Victor BASCH, est retrouvé un écriteau laissé par les miliciens sur lequel était inscrit : « Terreur contre terreur. Le juif paie toujours. Ce juif paye de sa vie l'assassinat d'un National. À bas De Gaulle-Giraud. Vive la France. » L'ancien chauffeur de Paul Touvier, Jean-Lucien Feuz, rapporte les paroles de ce dernier après l'assassinat du couple BASCH: « Nous les avons eus, ces sales Juifs. »

Texte réalisé par les élèves du collège Eluard (3ème)


 

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